Connexion

Site de la mission académique « Dire Lire Écrire »

Accueil  >Dominantes >Lire et comprendre >  Activités pour renforcer l fluidité de lecture avec les élèves PLPS (...)

Activités pour renforcer l fluidité de lecture avec les élèves PLPS ?

Voici des propositions d’activités spécifiques pour renforcer la fluidité de lecture :

  • La lecture à voix haute, sans perdre de vue qu’une lecture à voix haute aisée résulte d’une pratique répétée, mais que celle-ci n’est pas toutefois la garantie de la bonne compréhension d’un texte. Il est donc essentiel de ne pas occulter l’enjeu de la « compréhension » : on fera donc précéder et suivre ces activités d’un temps d’explication du sens global du texte car lire, c’est surtout comprendre.

  • On veille à choisir des matériaux textuels en adéquation avec l’âge des élèves afin de ne pas créer des difficultés qui relèveraient des textes eux-mêmes. On peut tout à fait s’appuyer sur les textes des manuels scolaires que les élèves ont à lire pour apprendre dans les différentes disciplines. En effet, l’apprentissage de la fluence doit se faire sur tout support disciplinaire.

  • On veillera également à varier la nature formelle du support et à l’adapter aux besoins des élèves.

  • Activités destinées à renforcer la fluidité de la lecture soient conduites de manière régulière et fréquente : deux à trois séances de fluence d’une durée de 30 minutes environ par semaine.

  • Exercices en lecture/écriture sur les correspondances graphèmes/phonèmes avec des phrases mnémotechniques qui permettent de distinguer et de mémoriser les différents sons, à commenter précisément (un exemple avec la lettre g : En grognant, l’ours gigantesque grimpe sur l’arbre et goûte un peu de miel qu’il déguste puis s’endort fatigué).

  • Pour les EANA, exercices de phonétique en passant par une première étape d’écoute pour vérifier que l’élève distingue correctement les phonèmes qui n’existent pas dans sa langue d’origine (discrimination auditive). Par exemple, travailler les voyelles nasales qui n’existent qu’en français [ɑ̃],[ɔ̃],[ɛ̃] (vint/vent/vont) ou la distinction [b], [p] (bien/vient) .

  • Exercices sur l’appropriation de l’image orthographique des mots les plus courants, par des réinvestissements variés en lecture/écriture.

  • Entraînement collectif à la lecture à voix haute : rôle de la ponctuation, identification des groupes syntaxiques, etc.).

  • Pour les EANA, être conscient qu’une lecture « hachée » ou saccadée peut résulter d’une interférence avec la langue d’origine .

  • Lecture à l’unisson : faire lire un texte par plusieurs lecteurs en même temps. Le but de l’activité est de lire avec l’expression adéquate pour faire ressortir le sens du texte, ce qui demande plusieurs lectures. Habilement dirigée, la lecture à l’unisson peut améliorer la fluidité et l’expressivité dans la lecture des élèves. Elle convient particulièrement aux élèves qui ont besoin d’accroitre leur confiance en eux.

  • Entraînement individuel régulier à la lecture à voix haute d’abord par le biais d’enregistrements audio qui permettent à l’élève de se familiariser progressivement et de ne s’exposer à lire à voix haute seul devant les pairs que lorsqu’il « se sent prêt ».

  • Lecture répétée avec un enregistrement du texte lu (écoute du texte en le lisant à haute voix).

Lecture répétée à haute voix accompagnée de rétroactions.
  • Pour les élèves avec des troubles spécifiques du langage ou des apprentissages, lire à deux (une phrase ou un paragraphe chacun) afin de les soutenir dans leurs efforts et éviter une activité longue qui peut être génératrice d’une fatigabilité importante. Il est possible éventuellement de se rapprocher de l’orthophoniste qui pourra suggérer des pistes de remédiation.



Le lecteur fragile doit s’entraîner pour parvenir à une lecture fluide.

Il est évident que les temps de consolidation où l’on met en place des activités spécifiques pour ces élèves doivent se prolonger dans les temps de classe.

Cela suppose de partager l’information au sein de l’équipe pédagogique et de ne surtout pas arrêter de faire lire ces élèves à haute voix au prétexte qu’ils sont peu habiles : au contraire, il faut continuer à les faire lire.

C’est aux professeurs de mettre en place un climat bienveillant et motivant qui peut passer par des activités ludiques grâce auxquelles, peu à peu, ces élèves parviendront à prendre en charge tout ou partie d’une lecture à voix haute.

PDF - 111.4 ko
Partager cet article
Auteur : Camille VANREYSSELBERGE
Mise à jour le samedi 22 avril 2023
mai 2024 :

Rien pour ce mois

avril 2024 | juin 2024

Chargée de Missions en Lettres Dire-Lire-Ecrire

Camille Vanreysselberge

ÉDITO


Le site académique Dire, Lire, Écrire se destine à tous les professeurs de l’académie : titulaires, stagiaires et contractuels. C’est un espace de mutualisation et de partage qui permettra de subvenir aux besoins de nos élèves mais aussi aux besoins des enseignants, bien souvent démunis face aux difficultés des élèves de Mayotte. Ce site est donc un espace qui met à disposition des outils, des ressources et des contenus supplémentaires afin d’aider les professeurs et les élèves qui sont en difficulté.

Devenu une priorité académique, le projet expérimental "Dire, Lire, Écrire" s’inscrit sur l’ensemble du parcours de l’élève, de la maternelle au lycée. En effet, pour la majeure partie de nos élèves, le français est la seconde langue parlée, voire une langue de scolarisation. De plus, les évaluations nationales CP, CE1, 6ème, seconde révèlent une grande fragilité dans le lecture et la compréhension. Il devient donc nécessaire de déployer ce dispositif.